Des Folie's Louise De Vances

Des Folie's Louise De Vances Chihuahua

Chihuahua

LE CHIHUAHUA MERLE

LE CHIHUAHUA MERLE





Toutes les couleurs sont admises chez le chihuahua, sauf la couleur merle, depuis fin 2009, appelée encore bigarrée ou Arlequine. C'est pourquoi ces chiots nés LOF depuis cette date ne sont plus confirmirmable  et ne peuvent plus de ce fait être inscrit au LOF au titre de la descendance .


Le pays d'origine du Chihuahua, le Mexique, ne veut pas reconnaître cette couleur dans leur standard à cause  "du géne merle " qui mal marié donne de nombreuses dégénérescences




Un peu de génétique : 

La couleur de robe merle se caractérise par la présence de taches de dilution aux contours irréguliers, réparties au hasard sur le corps de l’animal.

Ce phénotype est retrouvé dans plusieurs races de chiens comme le  chihuahua ,Teckel, le Dogue allemand, le Berger des Pyrénées, le Berger de Savoie, le Beauceron et dans des races bergères apparentées aux Colleys (Colley, Berger australien, Border Collie, Cardigan Welsh Corgi…). Ce phénotype est en fait associé à d’autres, visibles à l’état homozygote, qui constitue au-delà d’une couleur de robe une réelle anomalie du développement. En effet, à l’état hétérozygote, les chiens présentent une couleur de robe diluée ; à l’état homozygote, la dilution tend à être complète donnant une dépigmentation totale. En plus de cette expression cutanée, les chiens présentent fréquemment des anomalies oculaires et une surdité ou des malformations divers et varies.

Pour cette raison, il est fortement déconseillé d’accoupler deux chiens hétérozygotes merles.


Les anomalies associées à la couleur de robe merle chez le chien présentent des similitudes avec celles observées dans le syndrome de Waardenburg chez l'homme. Celui-ci est dû à un manque de mélanocytes au niveau de la peau, entraînant des problèmes de pigmentation, de l’œil, à l’origine d’hétérochromie, et de la cochlée qui se traduit par une surdité. Ainsi, le phénotype "merle" du chien se présente comme un bon modèle animal spontané pour comprendre certaines anomalies pigmentaires et potentiellement trouver de nouveaux gènes dans ces syndromes humains.

La couleur de robe merle résulte de l’insertion d’un rétrotransposon de type SINE à la jonction de l’intron 10 et l’exon 11 du gène SILV (Clark et al., 2006). Chez le chien, les séquences SINE sont une source de diversité et ont déjà été mises en cause dans différentes maladies, comme la myopathie centronucléaire (Pele et al., 2005) ou la narcolepsie (Lin et al., 1999). Concernant le SINE dans le gène SILV, il contient une région répétée de bases adénines (polyA). Les auteurs ont observé que quelques chiens phénotypiquement non merles présentaient l’insertion du SINE avec une séquence polyA réduite. Ainsi, il semblerait que l’insertion du SINE soit une condition nécessaire mais pas suffisante à l’expression du phénotype merle.

Afin de tester cette hypothèse, nous avons recherché l’insertion de la séquence SINE dans 311 chiens de 9 races différentes présentant le phénotype merle (Beauceron, Berger australien, Berger des Pyrénées, Berger de Savoie, Border Collie, Cardigan Welsh Corgi, Colley, Dogue allemand et Teckel). Le séquençage a mis en évidence que tous les chiens merles possèdaient la même insertion de SINE dans le gène SILV. Parmi les 9 races étudiées, 7 sont des chiens de berger. Aussi, le fait de retrouver la même insertion de SINE chez tous les chiens merles suggère que celle-ci résulterait d’un effet fondateur chez un ancêtre commun à toutes ces races. Par ailleurs, nos travaux confirment le fait que la taille de la queue polyA joue un rôle dans l’expression du phénotype. La présence du SINE est nécessaire mais pas suffisante pour générer le phénotype merle. Une longueur minimale de polyA est en effet requise. La taille d’un SINE pourrait alors varier au cours des générations.
Ces différents points permettent d’expliquer les chiens « merles fantômes » donnant dans leur descendance des chiens merles. 

Les auteurs émettent l’hypothèse que l’insertion de ce SINE modifie le transcrit du gène SILV. Afin de valider expérimentalement cette hypothèse, nous avons étudié les transcrits à partir d’ARN obtenu grâce à des prélèvements de poils et de peau de chiens merles. Pour un même chien, des prélèvements de poils ou de peau d’une zone merle et d’une zone non merle ont été réalisés. La séquence de l’ADNc obtenu à partir des ARN extraits de poils et de peau d’une zone merle de chiens merles a révélé qu’une partie du SINE était conservée après épissage.